Nous voilà de retour à Nouméa après une ellipse d’une petite semaine… Nous allons rattraper cela !
Ainsi, dimanche 7 novembre, nous sommes arrivés à Ouvéa, l’une des trois îles loyauté avec Maré et Lifou. Nous sommes logés au « Paradis d’Ouvéa », hôtel de luxe d’inspiration japonaise où nous avons un bungalow face à une plage de sable blanc, les pieds dans le lagon (petit bémol : le beau lagon bleu turquoise est peuplé d’algues vertes, ce qui atténue le dépaysement). Cet hôtel (le seul de l’île) est principalement fréquenté par des couples japonais depuis qu’un auteur japonais (Katsura Morimura) a qualifié Ouvéa d’ « île la plus proche du paradis », titre d’un roman d’amour… Ils semblent rester à l’hôtel car nous les croisons peu lors de nos promenades à travers l’île qui est relativement petite : environ 40 km de long, sur quelques km de large.
Le Paradis bénéficie d’une atmosphère très particulière. Imaginez un vaste bâtiment de bois, au toit de pagode, à la décoration pâtinée, faiblement éclairé… Seulement deux clients, japonais, sont assis silencieusement au bar… Personne n'ose piper mot ; on n'entend que le hurlement continu du vent au travers des portes battantes, qui s’ouvrent au rythme des rafales, comme poussées par des fantômes…
Notre bungalow est des plus romantiques, avec une terrasse de bois exotique donnant sur la magnifique plage tapissant le versant interne de l’atoll d’Ouvéa. La salle de bain est top, avec une super baignoire…
Le temps est « variable » et la mer agitée pendant notre séjour à Ouvéa, limitant les possibilités de plongée, notamment sous le pont de Mouli depuis lequel nous observons passer raies, tortues et nombreux poissons.
Nous plongeons tout de même sur la côte est en face de l’hôtel (autorisation exceptionnelle en raison des algues vertes sur la côte ouest) et à la pointe sud (pointe de Mouli) : c’est comme dans un aquarium avec des tas de poissons de toutes les couleurs ! des poissons clowns, des mulets, des rougets, des balistes picasso, des demoiselles, des poissons chirurgiens, des poissons papillons, des poissons perroquets… Et des coquillages : sept doigts, cône léopard, porcelaines tigres à profusion… Et Vincent va croiser un premier requin (pointe blanche) et une tortue ! Caroline rencontre un tricot rayé... Eh ben non, en fait, après vérification, il s'agissait d'un poisson-serpent (ça ressemble quand même beaucoup et ça fait peur pareil). Dans la série des trucs dangereux, Vincent trouve sous un caillou un cône C. striatus, dont la piqûre est mortelle. Désolés, pas de photos.
Lundi matin, nous avons effectué une randonnée avec Antoine Mei, sur les lieux de reproduction des requins citron, au Nord de l’île. La balade commence sur la plage, et Antoine s’arrête régulièrement pour nous montrer une tache sombre à quelques dizaines de mètres de la rive : raies manta, requins citron mâle ou femelle, requins pointe noire. Nous avons également le droit à des leçons de botanique et de médecine traditionnelle kanak, et à quelques anecdotes truculentes sur la vie bien remplie d’Antoine, sous la surveillance de Wap, le chiot de notre guide.
Patte de poule/demi-fleur, dont le fruit est utilisée pour traiter la conjonctivite (on verse le jus directement sur l'oeil...) |
Après une heure de marche, Antoine nous montre un gros requin citron, nageant au dessus d’un banc de sable à une trentaine de mètres de nous, et nous annonce que c’est l’endroit où nous devrons passer pour la suite de la randonnée. Les quelques regards inquiets sont rapidement dissipés par les commentaires rassurants, et nous traversons cette autoroutes pour squales sans encombre. Il s’agit de l’entrée de la nursery des requins citrons, zone peu profonde où les femelles, ovovivipares, viennent accoucher. D’après Antoine, Ouvéa est le seul lieu où les femelles (noires) bénéficient des attentions de deux mâles (jaunes) pendant l’accouplement, un de chaque côté !
La balade finit sur une plage à l’extrême Nord de l’Île, dénommée « la passe aux requins ». Au terme d’une demi-heure de snorkeling inquiet, pas un requin en vue. On se console en faisant une course de Bernard l’ermite. Le champion de Caroline gagne par deux manches à une.
Après tout ça, nous nous rendons au "trou à tortues", également situé sur les terres d’Antoine. Il s'agit d'un trou de 30 mètres de diamètre, au milieu de nulle part, rempli d'une eau limpide. Les reptiles sont au rendez-vous ! Ils broutent tranquillement les algues collées aux rochers.
Le mardi, nous avions prévu une randonnée avec Félix sur le flanc des falaises de Lékine. Rendez-vous à 8h30 au camping du même nom. A l’heure dite, un Félix encore un peu ensommeillé nous annonce qu’il y a trop de vent, donc pas de randonnée. On se console en admirant les falaises de loin…
C’est déjà le moment de partir pour Maré, île la plus septentrionale des Loyautés…
Superbes textes et photos!
RépondreSupprimercontinuez à nous faire rêver!
nicolas @Doha
Y'a du style c'est certain. Des détails, de l'humour, du danger: tous les ingrédients d'une aventure.
RépondreSupprimerBonne route
Le Conus striatus me rappelle quelque chose !
RépondreSupprimerContinuez en effet à nous faire voyager depuis nos bureaux.
PM
Bravo, vous arrivez à nous faire rêver alors que nous habitons sur le caillou ! Bonne reprise et à bientôt ! Marie Pierre et Cédric
RépondreSupprimerbravo je suis en ce moment en train de rever manifik de plus je suis a la recherche de la plante du faux tabac oleti !!!!
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