dimanche 9 janvier 2011

La vie à Nouméa

Après avoir parcouru le Sud, et avant de débuter un tour du Nord de l’île, il est prévu que nous passions un week-end à Nouméa avec Sophie.
Cette ville comptant un peu moins de 100 000 habitants est située sur une presqu’île dont la géographie est particulièrement compliquée. Son littoral est en effet découpée par de nombreuses baies (comme on peut le voir sur ce cliché de la NASA) : anse vata, baie des citrons, baie de Magenta, anse  du Kuendu… Afin de brouiller encore plus les pistes pour les touristes à la recherche d’un supermarché (histoire vécue), le centre de la presqu’île est parsemé de collines, la plus haute culminant à 168 mètres. En bref, c’est le gros bordel pour s’y retrouver.
Lorsqu’on se promène dans Nouméa, on est frappé par le fait que les Nouméens semblent particulièrement sportifs. Il y a tellement de joggers le long des plages qu’on se croirait tous les jours au marathon de Paris. Dans l’eau, on remarque de nombreux nageurs et quelques kayakistes. Les clubs de natation sont très fréquentés, et d’un excellent niveau. Sophie pratique l’aquagym au Cercle des Nageurs Calédoniens (4ème club français en 2009 !), ce qui nous a permis de participer à une mémorable séance d’aérobic aquatique. Mes moyens fessiers s’en sont douloureusement souvenus pendant quelques jours.
En bons touristes, nous tenons à nous immerger dans la vie locale, et Sophie nous organise une initiation au ski nautique pour le samedi matin. Nous partons donc pas très rassurés à 7h (eh ouais, on chôme pas aux antipodes) vers la baie des citrons, où le mono nous attend de pied ferme. Nous sommes rejoints par une amie de Sophie, et montons dans un bateau en alu petit mais équipé d’un moteur puissant. Les conseils du mono sont assez sommaires ("et surtout, garde le smile") mais efficaces. Arrivés au milieu de la baie, c’est Sophie qui s’y colle en premier (j’avais un peu les boules, donc j’ai sorti l’argument de la galanterie pour passer en dernier). Elle réussit honorablement à sortir de l’eau et à skier sur quelques dizaines de mètres.
Sophie a un bon smile

Crampe de zygomatiques

Puis vient le tour de Caroline. Arborant pendant toute la séance un magnifique sourire, elle nous épate tous par sa facilité à sortir de l’eau. Elle met un peu de temps à se décider d’arrêter de skier à genoux et à se lever, mais la prestation est très positive.

Ben ils sont où ?

Zoomez sur le magnifique smile

Caro garde le smile

Quel smile !

Caroline perd le smile
L’amie de Sophie fait également une belle performance. Et puis je suis le dernier sec sur le bateau, donc plus moyen de temporiser. Me voici dans l’eau, avec un gilet de sauvetage, des gants, et une paire de gros skis aux pieds… J’essaye de suivre à la lettre les conseils distillés aux filles par le mono : être complètement relax, et toujours garder le smile.
Et c’est parti ! Trop facile en fait. J’aurais bien fait des sauts périlleux, mais les autres auraient été dégoutées.



sans commentaire

On se repose un peu l’après-midi, et le soir on profite de l’intense activité culturelle Nouméenne. Eh ouais, on assiste à un concert de jazz manouche, avec David Reinhardt et, en tête d’affiche, Sanseverino ! La prestation de ce dernier est un peu décevante, ça sent l’éthanol et la coke à 50 mètres. Il est un super vulgaire, on a même le droit à un rot. Mais les autres groupes sont top ; mention spéciale à David Reinhardt accompagné de la chanteuse Cyrille Aimée, et aux « Doigts de l’homme », quatre guitaristes drôles et talentueux.

Burp !
Le concert a lieu au centre culturel Tjibaou, splendide édifice consacré à la culture kanak.

Mieux que le Liberté

D’après Sophie, les locaux vont souvent passer leurs week-ends dans des ilots, loin de l’agitation Nouméenne. Toujours dans le cadre de notre projet d’immersion dans la vie néo-calédonienne, on se laisse tenter par l’expérience. Le lendemain, nous nous rendons sur l’ilot Tenia, à une centaine de kilomètres au Nord de Nouméa. La traversée de l’embarcadère jusqu’à l’ilot se fait sur un gros zodiac. La mer, initialement d’une teinte pas très aguichante (vaguement marron), s’éclaircit rapidement jusqu’à devenir d’un beau turquoise. L’ile est loin d’être déserte ; quelques Nouméens adeptes du kite surf y ont campé la nuit précédente. Nous nous installons dans un faré et déjeunons devant un panorama incroyable. Des tricots rayés débarquent régulièrement, probablement pour profiter également de la vue.

Sophie a gardé le smile
Nous passons la journée à discuter et à faire du snorkeling. Le conducteur du zodiac nous propose une « randonnée palmée » à proximité de l’île. Je ne suis pas convaincu de l’intérêt de la chose, vu que les fonds sont déjà magnifiques à quelques mètres de la plage, mais Sophie nous convainc d’y aller. Et c’est peut-être la plus belle séance de snorkeling de tout le voyage ! Dès notre immersion, nous rencontrons de nombreux requins à ailerons blancs du lagon. Puis nous traversons plusieurs piscines naturelles délimitées par de grosses patates de corail, à fond couvert de sable blanc. Là encore, nous apercevons de nombreux squales, dont un gros requin gris un peu excité. A la base d’une patate de corail se planque une seiche de 50 cm de long ; y’a pas mal de poissons Napoléon, des tortues (on ne les regarde même plus), des poissons chirurgien, des nasons… Et le clou du spectacle en fin de plongée, comme il se doit : un requin léopard (Stegostoma fasciatum) de 2 mètres est posé sur le sable, et se laisse docilement admirer.
Sophie se fait photographe pour immortaliser ce mémorable dimanche.

Oui, je sais, faut que j'aille chez le coiffeur


Après toutes ces splendeurs, nous repartons à regret vers la grande terre. La magnifique vue sur la mangrove nous console rapidement. Sophie rentre à Nouméa (elle travaille le lendemain, ce qui nous parait très étrange), et nous traçons vers Farino, où débute notre tour du Nord de la Nouvelle-Calédonie…

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