mercredi 15 décembre 2010

Excursion sur l'ile Amédée

 Après deux jours dans le rouge, un petit tour dans le bleu pour se décrasser ! Aujourd’hui, c’est plongée. A 7h15, on est à Port Moselle (un des nombreux ports de Nouméa) et l’équipe d’Amédée Diving nous emmène sur l’île du même nom. Au cours du trajet en zodiac, nous apercevons quelques dauphins. La mer est plate comme une limande, ou un lac. Ou une assiette. Ou bien une planche à pain. Caroline n’est même pas malade, c’est dire.
Un phare blanc très élégant nous accueille sur l’ile, du haut de ses 52 mètres et 145 ans. Il fut construit entre 1862 et 1864 dans un atelier aux Buttes Chaumont ! C’est actuellement le seul phare métallique en France. A quelques mètres de sa base se trouve le faré (la case) du club de plongée, où nous nous équipons.
Le fameux phare Amédée

Je pars sans Caroline –qui n’a pas la chance d’avoir son niveau 1–  pour une plongée dans la passe de Boulari, à la recherche des raies manta. Les moniteurs se plaignent de la visibilité, ce qui me fait bien rire : on voit sous l’eau à 20 mètres. Nous rencontrons une énorme manta, toute noire (même le ventre !), pas farouche du tout, ainsi qu’une loche mère (une sorte de gros mérou de 1,5 mètre de long), un beau requin gris et des murènes.
Pendant ce temps, Caroline fait face à ses pires ennemis.
D’abord, un peu d’appréhension à l’idée du baptême de plongée qu’elle effectuera d’ici quelques instants, elle qui avait quelque réticence à mettre la tête sous l’eau avant d’arriver en Nouvelle-Calédonie.

Ensuite, dans l’eau cristalline à quelques mètres de la plage voguent plein de requins, principalement des jeunes « pointe noire ». Y’en a même qui foncent droit sur elle.

Question à 1000 francs (pacifiques) : de quelle espèce est ce requin ?
Tout va bien

Un baliste picasso
 Enfin, quelques… non, des myriades de serpents ! Des tricots rayés, ainsi baptisés d’après leur livrée noire et blanche. C’est le débarquement : ils nagent jusqu’à la plage, sortent de l’eau de préférence en passant par les rochers, et vont se planquer quelque part à terre.

Y'en a un qui va se prendre un coup de sandale
Transcendée par l’esprit aventurier de notre voyage (ben ouais, les bernard-l’ermite, les sandwichs au pâté Hénaff et tout) Caroline ne fuit pas devant le danger, non ! Elle court vers lui. Lorsque vient son tour de s’immerger dans les profondeurs océanes, point de crainte dans son regard mais une ferme résolution. « J’aimerais bien voir des requins », me dit-elle-même.
Eric, le moniteur, lui explique tout le tralala (si ton masque se remplit d’eau… ; si t’as plus d’air… ; si on voit un grand requin blanc…) mais rien ne la fait fléchir.
(Mais qu'est-ce qu'il dit ?)
C'est parti !
Je la surveille de la surface pendant le début de la plongée, et elle semble particulièrement à l’aise. A un moment, elle montre à Eric un requin à ailerons blancs du lagon et ébauche quelques coups de palme pour lui nager après, mais il la retient prudemment.
Après 45 min de plongée, Caro remonte ravie de l’expérience, et envisage de passer ses niveaux afin de plonger au nitrox sur l’épave du Titanic.

Nous avons le droit à un copieux déjeuner dans le faré d’Amédée diving, puis je repars pour une deuxième plongée, pendant que Caroline s’entraîne au Farniente dans un hamac avec un bon policier (un livre policier, hein : la trilogie Berlinoise, de Philip Kerr).
Ma deuxième plongée a pour théâtre l’épave de La Dieppoise, dernier patrouilleur en bois de la Marine, coulée en 1988 pour faire office de récif. Pour avoir une idée de ce que ça donne, vous pouvez aller voir sur ce site. Autour de l’épave, quelques grosses carangues et un banc de barracuda à queue jaune.
Et c’est déjà l’heure de rentrer à Nouméa. Demain, on repart se rougir les pompes dans le Sud !

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